Débaptisez-moi,
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Mais pas trop vite…, que j’en profite…
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Le Vatican doit affronter une mini rébellion qu’il n’attendait pas bien que la démarche ne soit pas nouvelle : l’exigence formulée par un nombre croissant d’italiens d’être débaptisés : l’Actus defectionis.
Cela consiste à adresser à la paroisse dans laquelle on a été baptisé, sans l’avoir choisi si c’est durant l’enfance ou parce qu’on a changé d’avis, une demande de radiation du registre des baptêmes, demande que la loi italienne enjoint d’accepter. Il en résulte que le curé de la paroisse en question répond que la mention de refus du baptême a été ajoutée au registre concerné et prévient le contestataire de la sanction qu’il encourt, puisque son rejet entraîne automatiquement l’excommunication.
On imagine très bien que celui qui montre ainsi son profond désaccord avec notre sainte mère l’Église, doit être tétanisé à la perspective d’être excommunié…
Or ces italiens veulent réagir contre deux abus insupportables.
Le premier est l’énormité de la prétention du Vatican à faire croire que 97% des italiens sont catholiques. En réalité la fréquentation aux offices en Italie, ce qui représente ceux qui suivent peu ou prou l’église romaine, encore qu’il faudrait affiner, est à peine de 20% et, comme ailleurs, en baisse constante. Pour le reste il y a, comme n’importe où, non seulement d’autres religions mais des athées, libres-penseurs, anticléricaux et beaucoup de gens qui se moquent comme de leur première couche-culotte, de ce que disent, font ou préconisent les curés… !
Le second est l’outrecuidance du clergé romain à s’ingérer dans les affaires de l’état italien, comme si celui-ci n’était pas souverain et indépendant et ses représentants élus librement selon des règles parfaitement démocratiques.
La raison en est que lorsque Herr Joseph Alois Ratzinger, le bavarois, reprit l’officine vaticane laissée vacante par la disparition de Karol Józef Wojtyła son prédécesseur qui faisait, lui, plutôt dans la spécialité polonaise, il ne se renseigna que partiellement sur les conditions de bail et ne retint parmi les textes établis entre l’Église et l’état italien, que les accords de Latran (1929) signés par le représentant de Pie XI et Benito Mussolini soi-même.
Ces accords reconnaissaient l’état du Vatican, sa souveraineté territoriale, son indépendance, et stipulaient que le catholicisme était la religion d’état en Italie.
Mais quinze ans plus tard, l’Italie défaite et l’Allemagne nazie transformée en un immense champ de ruines, les italiens reprirent leurs esprits et en 1947 optèrent pour la démocratie introduisant dans leur constitution le principe de la séparation de l’Église et de l’État.
Autrement dit le pape avait son état lilliputien pour s’occuper et était prié de ne pas se mêler des affaires qui ne le regardaient pas.
On ne sait évidemment pas si le pape actuel ressent comme un souvenir douloureux cette défaite de l’Allemagne en 45, il avait alors dix-huit ans, défaite qui fut un soulagement immense des pays libres et, plus encore, de ceux libérés du joug intolérable de la barbarie.
Mais on est en droit de douter qu’il soit animé d’une profonde conviction démocratique, qu’il comprenne la nécessité de séparer le temporel et le spirituel et qu’il ait réalisé qu’il ferait bien de ne pas mettre, à tout bout de champ, son grain de sel dans les affaires des autres. Il se comporte en effet comme si les relations entre l’Italie et le Vatican étaient restées figées ainsi que définies dans les accords de 1929 avec le fascisme et, bien que toutes les lois et règles démocratiques et laïques contestent ses abus flagrants, le vieux pape, qui pense sans doute qu’il ne s’est rien passé d’important depuis qu’il avait deux ans, se comporte scandaleusement comme si la religion officielle de l’État italien était toujours le catholicisme ! ! !
D’où d’innombrables et pour beaucoup, d’insupportables ingérences dans tous les domaines. Des tentatives de pression sur la presse. Des actions répétées, obstinées, sournoises, pour retarder, entraver ou tenter d’empêcher l’application de lois pourtant très régulièrement votées mais qui déplaisent au vieil homme.
Il y a par exemple une lutte larvée entre certains intégristes, qui veulent à tout prix maintenir le crucifix dans les salles des tribunaux, et de très nombreux magistrats libéraux et démocrates qui trouvent cela en parfaite contradiction avec les principes mêmes de la Justice et de la démocratie. Des procès s’ensuivent, la guéguerre est permanente, les mesquineries et actes de basses guérillas des cléricaux se multiplient et il est clair que les problèmes provoqués par ce pape qui tente de revenir aux errements d'une Église au passé honni, ne font que s’accumuler.
Pape dont la totale incapacité à se faire obéir dans sa propre entreprise est flagrante, malgré qu’il prenne avec beaucoup d’emphase des décisions qui semblent sans appel concernant l’homosexualité, incompatible avec la prêtrise (sic), le maintien ferme, on y croirait presque, du célibat des prêtres (resic) et de leur chasteté obligatoire (reresic), etc., etc., toutes choses qu’il est bien incapable de faire respecter par un personnel qui continue, comme pendant les vingt siècles écoulés, à ridiculiser sa propre morale et à trahir ses vœux les plus sacrés. C’est sans doute cet échec flagrant qui pousse notre pontife, totalement impuissant chez lui, à vouloir apprendre aux autres ce qu’ils devraient faire. Ce qui est, il faut l’avouer, d’un grotesque achevé !
Ainsi en Espagne où il conteste avec aplomb des lois adoptées légalement. Pour marquer le coup José Luis Zapatero a répliqué en boudant la messe du VRP, belle occasion, en passant, d’échapper ainsi à l’ennui mortel de ce type de rituel suranné ! Ceci étant, on ne serait pas autrement étonnés que notre pontife regrette le bon vieux temps où Franco, ce grand défenseur de la chrétienté, était encore là !
Même attitude au Brésil où « Lula » n’est sans doute pas le président de son cœur ; où il a reçu un accueil beaucoup moins enthousiaste qu’il aurait souhaité, une partie importante des chrétiens faisant des infidélités aux catholiques pour d’autres sectes ; où en outre l’avortement se met en place très doucement mais sans doute sûrement et où la laïcité de l’état, que défend bec et ongles da Silva, ne séduit pas notre tâcheron de l’empêchement de danser en rond…
On peut toujours espérer d’ailleurs qu’un jour quelqu’un lui rétorquera de commencer par mettre de l’ordre et nettoyer sa boutique qui en a le plus grand besoin, avant de se mêler des affaires des autres. Cela mettrait un peu de gaieté dans le paysage catholico laïque qui en manque cruellement…
Ainsi s’éclaire cette réaction des italiens qui cherchent les moyens de montrer leur désaccord et de lutter contre les ingérences permanentes de cette papauté qui jette ses ultimes feux telles ces étoiles dont le dernier éclat précède de peu le trou noir qu’elles seront bientôt…
On sait que le mouvement de ‘’débaptisation’’ progresse. L’organisme qui sert souvent d’intermédiaire pour ces actions, a noté un accroissement très net en deux ans mais tient à préciser aussi que la réaction a plus d’ampleur que ce qu’il comptabilise car beaucoup d’intéressés règlent leur problème directement sans passer par son canal. On peut imaginer bien sûr que l’Église qui a toujours, on le sait, fait dans la clarté et la transparence fournira les chiffres qui nous éclaireront !
Car ces italiens, dont le Vatican feint de penser qu’il y a parmi eux 97% de catholiques fervents, sont en réalité tout comme les français et bien d’autres, infiniment plus nombreux à croire que l’Église est un vieux rafiot déglingué qui prend eau de toute part et ne tardera pas à couler, qu’à se rendre aux offices ou à fréquenter les sacrements, comme voudrait le faire croire un clergé depuis longtemps fâché avec les chiffres...
Cette lutte est donc à la fois symbolique et mortifiante pour Rome. Elle met le doigt là où ça fait mal. L’Italie, terre d’élection de la chrétienté. Là où tout commença. Là où Constantin et sa mère Hélène inventèrent une divinité, un Golgotha et même un titulus (voir M Onfray : Traité d’athéologie), pour mettre sur pied une religion d’empire qui sera la malédiction que l’on sait.
La question qu’on peut se poser est donc : ce type d’action est-il efficace, peut-il être transposé et faut-il l’accompagner d’autres manifestations et réactions ?
Efficace, en Italie, n’en doutons pas : la rébellion est perçue comme un affront sérieux au Vatican sur la terre même où se structura la superstition. Ailleurs elle a peut-être moins d’impact mais n’est pas pour autant dépourvue d’intérêt et se pratique avec bonheur en France et dans d’autres pays, ce qui a déjà comme première conséquence d’inquiéter les clergés locaux.
Sur le fond, le principe du baptême est proprement scandaleux. Il a pour but de laver celui qui le reçoit d’un péché originel que personne n’a jamais commis. Stupidité lamentable dont rien ne mesurera jamais l’insondable bêtise. Cette pratique concerne principalement de très jeunes enfants, incapables de donner leur accord, mais cela permet à l’Église de comptabiliser des « chrétiens » qui n’en seront vraisemblablement pas plus tard et surtout de ne pas attendre qu’adultes ils décident en toute conscience de s’abstenir de cette formalité grotesque !
Enfin et pour en finir, reconnaissons que ceux qui se ridiculisent totalement dans cette affaire sont ces hommes qui jouent ce rôle peu flatteur de sorcier, ou d’ensorceleur, en versant des liquides, en produisant de la fumée et en faisant des passes cabalistiques sur un bambin, comme pour le guérir d’une maladie ou chasser le mauvais esprit hors de lui ! Sans compter qu’après ces simagrées, l’officiant offrira quelques gris-gris et amulettes qui confirmeront l’impression d’être encore au temps des religions primitives, …
De la sorcellerie pure et simple on vous dit !
Que le « débaptême » soit suffisant, il est clair que non. Et l’on notera que nos amis italiens mènent parallèlement d’autres actions dans la presse, la magistrature, les partis politiques, les milieux artistiques,…, pour mettre un terme aux multiples dérives de ce Joseph Alois, etc., pape de son état qui, tel un coucou passe son temps à essayer de pondre frauduleusement des œufs non désirés dans le nid des autres !
Nous souhaitons donc que, chez nos voisins transalpins, les sceptiques, laïques, anti-religieux, trouvent les mille façons de contrarier cet octogénaire qui semble croire qu’au début du vingt-et-unième siècle il va redonner des couleurs à son petit commerce en employant les méthodes déjà obsolètes au dix-huitième ! L’affrontement ne prendra d’ailleurs vraiment fin que lorsque le gérant (quel qu’il soit, ou sera) de ce petit terrain d’à peine un demi kilomètre carré se contentera de ce minuscule territoire que concéda à sa firme en 1929, un autre pape, celui du fascisme.
Pour autant ne nous exonérons pas de faire partout de notre coté tout ce qui est en notre pouvoir pour lutter contre les prétentions de l’Église, les privilèges, passe-droits et avantages injustifiés dont elle jouit. Organisons-nous pour l’empêcher d’occuper la place illégitime à laquelle elle prétend et pour la ramener au petit strapontin qu’elle mérite tout juste aujourd’hui.
Ne nous laissons pas impressionner par ces superstitions qu’elle voudrait imposer comme si elles étaient des valeurs universelles alors que bien moins de 10% de l’humanité y attachent de quelque importance.
N’oublions pas non plus que nous avons accès désormais à une culture, une Histoire et une information qui échappent totalement au contrôle de ces bons apôtres, qui en furent longtemps les dispensateurs peu scrupuleux et que nous disposons dorénavant des moyens d’exiger d’eux :
- qu’ils respectent rigoureusement l’Histoire et n’y ajoutent rien qui ne soit avéré,
- qu’ils prouvent ce qu’ils avancent au lieu de se retrancher derrière des affirmations fantaisistes et des arguments sans fondement,
- qu’ils ne pratiquent pas le négationnisme en niant ou minimisant les crimes et atrocités qu’ils commirent et dont ils se délectèrent pendant quinze siècles,
- qu’ils ne cherchent pas non plus à cacher les turpitudes de leur personnel alors que les tribunaux ploient dans certains pays sous le poids des affaires de mœurs le concernant, car nous pouvons aussi, grâce aux documents de toutes les époques et aux infos dont nous disposons, prouver par mille exemples que ces donneurs de leçons ne respectent que rarement leur propre morale,
- etc., etc.,
Pour mettre cela en œuvre et faire plier cette organisation qui n’a pu se maintenir que par le mensonge et la barbarie. Il suffit que nous comprenions que, privée désormais des moyens de contrainte dont elle a usé et abusé et lui ont permis d’imposer sa loi presque jusqu’à nos jours, l’Église est désormais à la merci d’une arme mortelle contre laquelle elle est totalement impuissante et avait tout fait, jusqu’à une époque récente, pour ne jamais devoir l’affronter, cette arme c’est la Vérité.
Car ni sa doctrine infantile, ni son histoire calamiteuse, ni son personnel qui beaucoup trop souvent ne respecte même pas ses propres principes, ne pourront supporter l’épreuve de la vérité.
Alors organisons-nous, coordonnons nos efforts, répondons à chaque action illégale ou illégitime par une réaction adaptée, à chaque mensonge par une vérité, à toute prétention à vouloir réduire nos droits moraux, artistiques ou notre liberté, par la publicité faite à des documents historiques et aux informations qui montrent à l’évidence que ces redresseurs de tort ont passé le plus clair de leur temps, et aujourd’hui encore, à ridiculiser tout ce qu’ils prétendent imposer aux autres.
Ils se lasseront sans doute assez vite de se heurter à ces vérités qu’ils ont passé des siècles à tout faire pour que le bon peuple les ignore et qui vont désormais leur revenir tels des boomerangs dévastateurs.
Leur sort ne dépend donc plus, soyons en certains, que de notre volonté de reconquérir définitivement notre territoire.
Alors le débaptême ?
Oui, bien sûr, et pour au moins deux raisons : plus il y en aura et plus le clergé, déjà fébrile sera aux abois. Mais aussi parce qu’il serait dommage de se priver du plaisir intense d’une excommunication que le clergé brandit comme si elle était la pire des calamités, alors qu’elle fait se tordre de rire ceux qu’elle vise et qui s’en moquent comme d’un gadget ridicule…
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Alors maintenant… Débaptisez-vous…
. Agnos
Je soutiens à fond la débaptisation car les catholiques baptisent vraiment n’importe qui.
Il faudrait qu’ils cessent de vouloir baptiser à tout prix des gens en quantité pour préférer baptiser des gens de qualité.
Votre démarche peut les aider à comprendre leur erreur.
Salutations,
Josué
Rédigé par : Josué Finkelstein | 31 janvier 2010 à 17:56
Merci pour l'intérêt que vous portez à
cette question.
Mais sur le fond, je crains que nous ne
soyons pas du même avis car vous semblez penser quil faudrait réserver ce
sacrement bizarroïde à des gens de qualité (qu'entendez-vous par là
?),alors que je le juge, moi, comme une marque d'infamie puisqu'il
considère celui qui le reçoit comme marqué par un péché originel que
de toute évidence il na pu commettre !
Cette pratique de sorcellerie n'étant
qu'une survivance de la vieille mythologie poussiéreuse, et aujourdhui
dénuée de tout intérêt, dans laquelle Dieu, après avoir doté ses deux
créatures des outils mâles et femelles destinés à la procréation, les chassa de
l'éden et maudit leurs descendants jusquà la fin des temps parce quils s'en
étaient servi...
Donc pour moi la solution n'est pas de
se faire débaptiser, ce qui nest qu'un moindre mal et surtout une rebuffade
pour les curés, mais bien quil ny ait plus de baptême du tout.
Et sous nos yeux c'est ce qui
est en train de se produire. Vous pouvez le constater comme moi rien qu'en
observant votre entourage.
Amicalement,
Agnos
Rédigé par : Agnos | 01 février 2010 à 17:35
Bonsoir,
Ce que j’entends par « les gens de qualité » ?
Ben, c’est simple. Il s’agit seulement de baptiser les gens en fonction de leur foi. Le baptême des gens qui ne croient pas ne sert à rien du tout.
« Dieu, après avoir doté ses deux créatures des outils mâles et femelles destinés à la procréation, les chassa de l'éden et maudit leurs descendants jusqu’à la fin des temps parce qu’ils s'en étaient servi... »
Non, pas maudits jusqu’à la fin des temps car il y a plusieurs grandes périodes bibliques qui sont les étapes d’un plan de salut. Nous sommes présentement dans l’une des dernières étapes.
« Donc pour moi la solution n'est pas de se faire débaptiser, mais bien quil ny ait plus de baptême du tout. Et sous nos yeux c'est ce qui est en train de se produire. Vous pouvez le constater comme moi rien qu'en observant votre entourage ».
Le problème, c’est que nous ne voyons pas la même chose.
Concernant les catholiques, il y a une très légère augmentation du nombre de baptêmes (+4000) en un an, selon les dernières statistiques. Les catholiques n’administrent pas le véritable baptême biblique, et malheureusement, leur baptême « catho » n’est pas près de disparaître.
Concernant les évangéliques, ils administrent le véritable baptême biblique : une personne se convertit et elle demande le baptême – c’est très différent du baptême catholique où il n’y a pas de conversion et où on demande le baptême pour les autres.
Vous pensez bien qu’on n’est pas passé de 50'000 à 400'000 évangéliques en une génération par la seule croissance naturelle (+ de naissances)
Salutations,
Josué
Rédigé par : Josué Finkelstein | 28 février 2010 à 23:40
Merci pour ce complément, mais cela sort manifestement du cadre de mon papier qui n’est pas de distinguer entre le bon et le mauvais baptême, mais de considérer que ce sacrement est absurde en soi !
Lorsqu’il s’agit d’enfants en bas-âge, comme ce fut mon cas, ils peuvent devenus adultes se consoler en se disant qu’ils n’ont pas choisis de se soumettre à ce rituel de contrition et le considérer comme aussi mémorable et fascinant que leur première couche-culotte !
Pour ce qui est des adultes je ne comprends pas quel masochisme peut animer ceux qui, après réflexion, acceptent d’être lavés de ce soi-disant pêché originel. Péché inventé d’ailleurs par la prêtraille pour se constituer une clientèle captive !
Vous justifiez cela par la foi.
À ‘’foi’’, je préfère ‘’croyance’’ qui indique mieux le coté subjectif de la construction.
Sartre disait « Croire, c’est croire qu’on croit… Autrement dit c’est ne pas croire ! ».
Freud considérait la religion comme un désordre psychique.
Et il faut comprendre que croire, c’est s’avouer qu’on n’a trouvé aucune certitude, aucune évidence, aucun signe qui apporte la moindre confirmation sur la réalité de ce qu’on prétend être. À défaut, comme dans une auberge espagnole, on se construit son petit système, en essayant de se convaincre de sa véracité, mais tout en sachant qu’il n’est qu’illusion… C’est aussi pourquoi je préfère le mot croyance, car en fait de ‘’foi’’ il ne s’agit que de ‘’mauvaise’’.
Quant aux mérites respectifs des Églises et à la qualité de leur baptême, peu me chaut !
Et pour ce qui est des chiffres que vous citez, que je ne conteste même pas : 4.000 baptêmes de plus est une indication qui n’est même pas exploitable. Est-ce après une dégringolade qui se chiffrerait en millions au cours des cinquante dernières années ?
Enfin en ce qui concerne les 350.000 nouveaux évangélistes, bravo, mais ils ne représentent que 0,005% de l’humanité !
Le chemin sera long.
Salutations,
Agnos
Rédigé par : Agnos | 06 mars 2010 à 17:43
Mille fois bravo pour ces commentaires très justes sur l'Église catholique.
Je me suis toujours considérée comme avant-gardiste vis-à-vis cette position de "dé-baptême" puisque j'ai abjuré en 1967 de cette église qui nous a répété ad nauseam "faites ce que je dis, pas ce que je fais". Mes enfants (5) n'ont pas été baptisés, ils n'ont reçu "aucun" enseignement religieux, de quelque nature que ce soit (inscrits aux cours de morale à l'école).
En ce qui me concerne, je crois depuis longtemps que "Dieu" a été créé par l'homme pour recruter des naïfs qui croient que l'on peut "acheter" un prétendument "salut éternel" qui ne nous sert absolument à rien sur terre et dont personne n'a pu témoigner en revenant parmi nous après sa mort.
Comment les blâmer, toutes ces "églises" dont le clergé parle à Dieu pour mieux nous répéter ce qu'Il leur a dit puis ensuite lui rapporter nos paroles et nous revenir de nouveau, toujours en parlant au nom de ce Dieu qui n'est visible qu'à leurs yeux sanctifiés et n'est audible qu'à leurs chastes oreilles.
"Je parle à Dieu, parlez-moi, je lui répéterai vos paroles, il me dictera quoi vous dire et je vous le répéterai ensuite selon sa volonté. Entre les deux, donnez-moi votre argent car Dieu en a besoin..." Wow...
Merci encore, c'est réjouissant de constater qu'il y a quelqu'un quelque part qui pense comme moi.
Tant qu'il y aura de la naïveté sur terre, il y aura des humains pour exploiter cette naïveté.
Rédigé par : Denise | 11 mars 2010 à 21:14
Mille fois
merci à vous car c’est aussi une grande satisfaction de trouver un écho
favorable alors que nous vivons au milieu de temps d’indifférence.
Pour autant
cette indifférence joue plus contre la religion que pour elle, car bien que
nombre de ceux qui nous entourent répondent, si on leur pose la question, qu’ils
se rangent parmi les catholiques, combien pratiquent, baptisent leurs enfants,
obéissent scrupuleusement aux conseils moraux délirants de la papauté, et
respectent un clergé dont chaque jour nous apprend à quel point il est indigne,
gangrené, parjure et incapable de se plier à sa propre morale!
Votre
‘’Faites ce que je dis, pas ce que je fais’’, résume d’ailleurs fort bien cette
situation…
Mais que
faire?
Dans la
mesure où des laïcs convaincus ne souhaitent ni interdire une religion ni
empêcher chacun de choisir en toute liberté ses croyances ou ses convictions, le
seul moyen qui reste, mais il peut être très efficace, serait de combattre la
catholicité sur son propre terrain, c’est-à-dire d’opposer à chacune de ses
allégations doctrinales, à ses prétention à l’historicité de son personnage
central, ou à toutes ses injonctions morales, des faits réels, historiques ou
contemporains qui révéleraient son vrai visage.
Pour cela il
faudrait qu’une partie des médias pratiquent une contradiction intelligente et
opposent aux balivernes dont l’Église nous abreuve, l’abîme insondable qui
sépare ses paroles et ses actes. Ainsi devrait-elle se contraindre à la
modestie, à la discrétion, et, loin de reconquérir la place prépondérante à
laquelle on aveuglement et sa mégalomanie lui font prétendre, se contenter de
redevenir la secte insignifiante que, pour le bonheur des hommes, il eut mieux
valu qu’elle ne cessât jamais d’être!!!
Agnos
Rédigé par : Agnos | 14 mars 2010 à 17:43
Complément au message précédent.
Ilfaut lire :
... de tant dindifférence. et non de
temps !
Vous laviez compris, mais je voulais
mexcuserpour cette négligence...
A.
Rédigé par : Agnos | 14 mars 2010 à 17:56