ISLAM et TOLÉRANCE ! ...
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Chaque fois
que quelqu’un se permet de faire un rapprochement entre Islam et violence, ce
fut le cas avec les caricatures danoises ou avec l’exposé passablement débile
de Benoît XVI à Ratisbonne[1],
nous avons droit au spectacle ineffable du recteur de la mosquée de Paris qui
tente de caser ses rondeurs dans nos écrans 4/3 pour venir exprimer son
indignation.
On entend
alors un discours tellement irréel qu’on se demande comment celui qui le tient
peut échapper à l’impression que son propos n’a aucune chance de déclencher
autre chose qu’une irrépressible hilarité !
En effet, avec l’air attristé et courroucé qui selon lui doit être celui qui convient en des heures jugées dramatiques, il ne craint pas d’affirmer que cet amalgame entre violence et Islam est une insupportable injustice, que l’Islam est une religion de paix de tolérance, de fraternité, d’égalité entre les femmes et les hommes, etc., etc.
En général, au
moment même où il parle, dans les états musulmans, des foules exaltées appuient
ses propos édifiants en envahissant les rues, en tirant des rafales de
kalachnikov, en incendiant des ambassades et des bâtiments internationaux, en
prenant des otages et toutes autres actions qui prouvent en effet à quel point
cette religion est tolérante et pacifique…
Malheureusement
pour vous, Monsieur le Recteur, mais heureusement pour nous, si nous ne lisons
pas le Coran nous avons la presse, la radio, la télévision pour savoir ce qui
se passe. D’ailleurs ne pensez-vous pas que pour pouvoir formuler une opinion fondée
sur les évènements contemporains il serait préférable de s’informer avec les
médias plutôt qu’en rabâchant un livre
vieux de quatorze siècles !
Sachez aussi
que, dans nos pays occidentaux nous avons également une longue et vieille
expérience du fossé qui sépare les paroles et les faits, puisque la catholicité
c’est, grosso-modo, quinze siècles de cruauté, de barbarie et de crimes de
toute nature accompagnés, tout au long, de discours lénifiants cherchant à
faire croire que la véritable raison d’être de l’Église était la charité,
l’amour du prochain, et que le clergé n’avait d’autre impératif que de se
dévouer corps et âme pour le bien des hommes…
Ce qui frappe
dans l’épisode dit des « caricatures » c’est la totale absence de
spontanéité des réactions. Au départ, au Danemark, quelques protestations de
croyants qui n’ont pas encore intériorisé qu’un pays laïc est celui où l’on
respecte le droit pour chacun de croire mais où, pour autant, son sacré ne
devient pas le sacré des autres, on serait tenté de dire : « Dieu
merci,… » si cela avait un sens !
Mais le grand
ramdam sera pour quelques mois plus tard, le temps nécessaire à des islamistes,
plutôt longs à la détente, pour comprendre à quel point ces dessins, d’ailleurs
anodins et d’une assez grande platitude, étaient une injure à leur foi !
Alors il y aura des échanges diplomatiques, des gesticulations, des rappels
d’ambassadeurs et ces mouvements de masse dont, remarquons-le, le naturel et la
spontanéité avaient tout pour nous convaincre…
Quant aux
ratiocinations du pape il eut suffi de lui dire, comme nous le disons
nous-mêmes, qu’au lieu de radoter il ferait mieux de se replonger dans les innombrables
abominations de sa propre histoire ce qui lui éviterait de se croire qualifié
pour critiquer les autres et donner des conseils.
En résumé ces
affaires conduisent à des résultats qui contredisent très brutalement vos
thèses, Monsieur le Recteur, puisque vous avez à peine le temps de plaider pour
votre doctrine prétendument pacifique, humaine et tout et tout, que déjà dans de nombreux pays arabes, des hordes de
fanatiques s’emploient par de multiples exactions et brutalités à faire
la démonstration inverse.
Mais en dehors
de ces périodes exceptionnelles, nous sommes également informés sur les mœurs,
l’organisation sociale et les règles, pénales ou non, appliquées pour sévir contre les infractions, délits et
crimes dans les pays ayant une forte minorité musulmane et régis par la loi
islamique, la charia. On pourrait citer à différents titres : l’Afghanistan, le
Pakistan, l’Indonésie, les pays de Golfe, le Soudan, l’Iraq, l’Iran, etc., etc.
Dans la plupart
de ces pays il n’a pas ou très peu de démocratie, de liberté de penser ou de
liberté de la presse.
Le sort réservé aux femmes dans nombre de ces
sociétés est indigne et rien ne peut le justifier.
Mais il a pire.
Dans combien de ces contrées idylliques lapide-t-on la femme adultère, ou
simplement soupçonnée de l’être ? De plus même si la ‘’faute’’ est prouvée
et le partenaire identifié, il n’encourt quant à lui, aucune sanction ! Belle
illustration de l’égalité homme/femme dont nous parle volontiers notre recteur,
citant encore et toujours son livre de base, chaque fois qu’on l’interpelle…
De même une
jeune fille dont on craint qu’elle ait quelque l’intérêt pour un homme que sa
famille ne lui destinait pas, peut très bien être massacrée par ses frères qui
s’arrogent, sans autre justification, le droit de punir. S’il y a meurtre, ce
qui est fréquent, les assassins n’encourent aucune sanction pour ce crime…
On sait aussi
que les châtiments pour délits et crimes sont d’une grande cruauté puisqu’il
n’est pas rare qu’on coupe la main d’un voleur, qu’on fouette tel ou tel coupable,
tandis que les condamnations à mort sont monnaie courante. À cela s’ajoute que
les exécutions de ces sentences sont souvent publiques et qu’en Iran par exemple,
on voit de temps en temps ces mises en scènes macabres où des spectateurs,
qu’on imagine en liesse, regardent se balancer des suppliciés qu’on vient de
pendre en haut de grues normalement prévues pour les chantiers du
bâtiment !
Mais, malgré
tout ce qu’on peut juger inacceptable dans ces pratiques archaïques et
barbares, indignes de pays civilisés, on serait tenté de dire que ce n’est encore
rien. Car à cela s’ajoutent les prises d’otages, qu’on exhibe, qu’on assassine,
qu’on égorge, parfois devant des caméras, sans doute pour montrer le coté
humain et civilisé de l’Islam…
Et, de plus en
plus effrayant, ces innombrables massacres d’islamistes par leurs
coreligionnaires d’une faction ou d’une obédience différente. Massacreurs qui,
si on comprend tout, sont considérés comme des martyrs et assurés d’avance du
paradis d’Allah[2] !
Autrement dit, un héros ou un martyr, dans ces populations, c’est quelqu’un qui
se fait sauter avec ses explosifs devant des écoles, des marchés, ou des lieux
d’embauche et tue un maximum d’enfants, de femmes d’hommes ou de vieillards qui,
par ailleurs, ont sur l’essentiel les mêmes croyances que leurs assassins. Toutes
ces pratiques d’une remarquable humanité et dont on voit à quel point elles
sont pacifiques, causent plusieurs dizaines de milliers de morts par an rien
qu’à Bagdad et un nombre beaucoup plus important de blessés. On n’ose même pas
évaluer le bilan épouvantable qu’on obtiendrait si l’on totalisait les victimes
de tous les pays où, à des degrés variables, des abominations de cette nature
se produisent.
Or ce que nous
constatons, nous, c’est que tous ces gens qui envahissent les rues et tirent
des rafales de mitraillettes, qui font de leurs femmes des sous-êtres humains,
qui pratiquent une justice épouvantable en public, qui égorgent sadiquement des
otages et se disent martyrs quand ils massacrent hommes, femmes et enfants, islamistes
comme eux, ces gens ont tous le Coran à la main et clament à qui veut les entendre
qu’Allah est grand et Mahomet son prophète.
Alors Monsieur
le Recteur de la Mosquée de Paris, qui se trompe de livre, eux ou vous ?
Bien entendu
nous savons fort bien qu’il existe une fraction d’islamistes modérés qui
pratiquent leur religion sans importuner leurs voisins. Des islamistes, notamment
dans les pays occidentaux, qui ne sont sûrement pas tentés d’aller goûter aux
charmes de la charia, là où elle se pratique.
Mais il est à
craindre que cette fraction ne représente qu’une infime minorité et que l’actuelle
vérité de l’Islam soit ces inégalités choquantes, des pratiques pénales révoltantes,
ainsi que, au jour le jour ces déferlements de violences aveugles : destructions,
actes terroristes, prises et exécutions d’otages et massacres sauvages.
Or nos
modérés, dont fait à l’évidence partie notre cher Recteur de la Mosquée de
Paris, ne condamnent que rarement, mollement et du bout des lèvres, toutes les
exactions dont nous venons de parler. Ils préfèrent, c’est en effet moins
risqué, nous décrire la religion dont ils rêvent plutôt de reconnaître la
cruelle réalité des faits quotidiens.
Pourtant ces
modérés pourraient devenir crédibles s’ils se levaient pour condamner avec la
plus extrême sévérité toutes les atrocités commises, fustiger cette barbarie,
déclarer haut et fort que ceux qui commettent de tels actes ne sont pas des islamistes.
Et aussi que ceux qui massacrent plus de 100.000 hommes, femmes et enfants chaque année rien qu’en Iraq, ne sont
pas des martyrs mais des bourreaux. À défaut d’une attitude aussi énergique qui
montrerait au moins qu’ils croient à ce qu’ils disent, à quoi sert de nous
ressortir ces discours sirupeux, pathétiques et tellement invraisemblables
qu’il n’est pas un être sensé pour en croire le moindre mot.
Autrement dit
il faut soit dénoncer avec la dernière fermeté ces pratiques absolument intolérables,
soit se taire et accepter d’en être complice. La solution intermédiaire, qui
consiste à tenter de nous endormir avec des belles paroles aussi inutiles que
ridicules n’ayant même plus le pouvoir, compte tenu du tragique de la
situation, d’amuser ceux à qui elle est destinée.
Agnos
[1] Car avec le passé sinistre de son entreprise, le pape est bien le dernier qui devrait donner des leçons…
[2] À rapprocher de l’ignoble « Indulgence plénière » que l’Église accordait aux croisés pour les exonérer d’avance des pillages, viols, massacres et autres actes barbares qu’on les encourageait ainsi à commettre…
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